Collaborateur
Exploration : pourquoi collaborer?
Être ouvert à la collaboration est primordial pour pouvoir se bâtir un RAP.
Dans son live, Too Big to Know: Rethinking Knowledge Now That the Facts Aren’t the Facts, Experts Are Everywhere, and the Smartest Person in the Room Is the Room (Trop gros pour connaître : repenser la connaissance alors que les faits ne sont plus des faits, les experts sont partout et la personne la plus intelligente dans la pièce est la pièce), David Weinberger pose l’hypothèse que « la connaissance est devenue inextricable, inséparable du réseau qui l’a rendue accessible ». Il continue en affirmant :
Nous avions l’habitude de savoir comment savoir. Nous trouvions nos réponses dans les livres ou auprès d’experts. Nous déterminions les faits et continuions. Mais à l’ère d’Internet, la connaissance s’est déplacée au sein de réseaux. Il y a plus de connaissances que jamais, évidemment, mais c’est différent. Les sujets n’ont plus de frontières, et personne ne s’entend sur rien. Pourtant, c’est la meilleure époque de l’histoire pour être un chercheur de connaissances… il suffit de savoir comment.
Steven Johnson apporte aussi de l’eau au moulin des discussions sur l’importance de la collaboration dans la vidéo Where Good Ideas Come From, (D’où viennent les bonnes idées?) dans laquelle il affirme que les réseaux sont nécessaires pour que les idées puissent germer et être répandues.
Bien que les RAP ne soient pas nouveaux, les plateformes sur lesquelles ils évoluent aujourd’hui ont changé. De nombreux professeurs utilisent les réseaux sociaux pour créer leur RAP numérique. Au sein de ces réseaux informels de perfectionnement professionnel, Twitter est souvent la plateforme de choix grâce à l’instantanéité avec laquelle on trouve des solutions pratiques, on répond aux questions et on repère les ressources liées à l’enseignement.
Comment collaborer
Dans ce module, nous nous concentrons sur les opportunités de collaboration en ligne. Internet propage des connexions et des idées d’une façon plus efficace que la majorité d’entre nous aurait pu imaginer il y a à peine quelques années. En fait, les premières communautés en ligne ont levé le voile sur la promesse que les espaces de collaboration en ligne pourraient donner lieu à des expériences riches et animées d’apprentissage communautaire.
Vous pouvez créer un espace en ligne qui permet ce genre d’échanges dans un contexte d’enseignement et d’apprentissage de l’une ou l’autre des deux façons suivantes : en participant à des communautés en ligne qui existent déjà, ou en créant votre propre réseau d’apprentissage.
Une bonne communauté collaborative peut refléter les principes de base d’une « communauté de pratique », que l’on peut décrire comme « un groupe de personnes qui partagent une préoccupation ou une passion pour quelque chose (domaine) qu’ils font et qu’ils apprennent à mieux faire (pratique) au gré de leurs interactions régulières » (Lave et Wenger, 1998). Afin de mieux comprendre le rôle des communautés de pratique, lisez l’article du Dr Tony Bates The Role of Communities of Practice in a Digital Age. (Le rôle des communautés de pratique à l’ère numérique).
Les communautés de pratique ont habituellement trois caractéristiques principales :
- Domaine: une connaissance et des aptitudes partagées dans un domaine d’intérêt.
- Communauté des individus qui se rassemblent et apprennent ensemble.
- Pratique: partage de stratégies, d’outils, de ressources et d’exemples par l’échange de connaissances.
Le pouvoir de Twitter
Visionnez la vidéo (Utiliser Twitter efficacement en enseignement, avec Alec Couros.
Teaching and Learning in Southern Australia, 2013)Alec Couros, professeur à l’Université de Regina. Il est un théoricien de premier plan en ce qui concerne les compétences numériques des enseignants et le développement des RAP. Dans la vidéo, Alec explique son opinion sur Twitter et dit pourquoi on peut vouloir « suivre » des éducateurs en particulier ou surveiller certains mots-clés.
Activité Extend
- Pensez aux dernières années de votre vie professionnelle. Faites une liste des projets ou des idées pour lesquels vous avez collaboré avec d’autres personnes.
- Sur une feuille de papier, ou à l’aide d’un logiciel graphique, dessinez une table de salle à manger.
- Choisissez un des projets que vous avez énumérés (concluant ou non) et dessinez un plan de table comprenant chaque personne impliquée dans le projet. Décrivez chaque personne avec qui vous avez travaillé. Posez-vous les questions suivantes :
- Travaillaient-ils dans la même discipline que vous ou dans une autre?
- Quel lien y avait-il entre leurs compétences et les vôtres?
- Au centre de la table, faites la liste des modes et des outils de communication que vous avez utilisés pour collaborer. Dites lesquels ont été les plus efficaces.
- Identifiez les éléments récurrents et les lacunes :
- Mettez l’accent sur les types de personnes et de procédés qui fonctionnent le mieux pour vous.
- Trouvez ce qui pourrait manquer autour de la table — tout ce que vous devriez envisager pour vos futures collaborations.
- Prenez une photo de votre « table à manger de collaboration » et envoyez-la dans un tweet à @OntarioExtend avec le hashtag #oextend.